Peste et choléra de Patrick Deville

Depuis que je suis libraire, c'est devenu impossible de me faire offrir des livres, mon entourage ne veut plus de peur de se tromper !! Du coup je suis obligé de le faire moi-même, cadeau de moi à moi hihi ! Et cette année, pour mon anniversaire un ami libraire a la bonne idée de m'offrir celui-ci, c'est peut-être plus facile entre libraire ! Ce livre de Patrick Deville ne m'attirait pas spécialement, je n'ai été normande que deux petites années mais le p'tête ben qu'oui, p'tête ben qu'non est resté !! Bon à partir du moment où c'est un cadeau la question ne se pose plus, je devais le lire pour pouvoir donner mon ressenti au gentil donateur. Et je l'ai même fini, ce que je n'aurai certainement pas fait en d'autres circonstances.

J'étais curieuse de découvrir la vie de d'Alexandre Yersin, jeune chercheur travaillant au côté du grand Pasteur. Cet homme presque inconnu est pourtant celui qui a découvert le bacille de la peste en pleine épidémie à Hong Kong en 1894. Il passe quelques années d'étude en Allemagne et à Paris mais il s'ennui ferme, il déteste être sédentaire. Ce jeune Suisse qui n'a jamais vu la mer devient médecin sur des bateaux pendant plusieurs années. Mais voilà cela fini aussi par l'ennuyer... Il est ensuite cartographe à travers l'Asie, découvrant de nouveaux horizons inconnus des occidentaux jusqu'à trouver son paradis, Nha Trong. Du coup j'étais contente, ça parlait de voyages, de découvertes, du début 20eme (époque que j'aime beaucoup), le résumé donnait envie, les critiques sont bonnes, le livre est sur les listes de prix, ça paraissait intéressant. Mais non, la déception totale et dès le début !! J'ai détesté l'écriture froide et lointaine de l'auteur. Ce n'était pour moi qu'une succession de fait et de date, trop scolaire, trop médical, même les paysages me paraissaient fades... Donc je ne dirai pas que la lecture fut une torture car l'histoire était quand même intéressante mais...

"On l'a convaincu, le jeune chinois, que depuis des siècles que les jésuites évangélisent en ces parages, un chinatown a bien eu le temps de s'installer au jardin d'Eden, ou les affiches des maisons de thé sont bilingues, mandarin-latin."

Seuil, 18€.

Comments

[beberoots]

ah ça me rassure, j'avais peur d'être la seule !

[baby]

Merci de cet avis sans fard car j'ai eu le même ressenti et un ennui profond a lire cet ouvrage sans âme, d'une froideur extrême.